L’inclusion dans le sport : focus en 9 points sur les LGBTI+…et d’autres « minorités ».
La Marianne Intersectionnelle
Liberté, égalité, solidarité .
crédit: sarah py photographie, oceane paris, kevhoney scarlett
L’inclusion des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes) dans le sport est un enjeu majeur pour la promotion de l’égalité et de la diversité. Quand même vous n’en avez pas conscience, ou vous n’êtes pas d’accord.
J’ai pu approfondir cette réflexion en interviewant des sportifs professionnels et amateurs lors du TIP (tournoi internationale de paris). Cette compétition internationale autour du sport réunis depuis 2004 des sportifs professionnels et amateurs. Son but est de réunir les amateurs de sport autour de la pratique professionnelle du sport. Mettant en avant des valeurs de cohésion et de respect ; malgré des unicités diverses (ce que certains appelle des “différences”).
Il y a plusieurs aspects à considérer pour comprendre et améliorer l’inclusion (en espérant que cela sera effectif lors des prochains Jeux Olympique de Paris ; et avec les actions de la Pride House des olympiques 2024) :
Enjeux et défis :
- Discrimination et stigmatisation : Les personnes issues de minorité peuvent faire face à des discriminations et à des stigmatisations tant au niveau amateur qu’au niveau professionnel. Ces discriminations peuvent se manifester sous forme de propos sexistes, LGBTIphobes, de harcèlement, ou d’exclusion des équipes sportives.
- Visibilité et représentation : La représentation des athlètes issues des minorités dans les médias et au sein des institutions sportives est souvent insuffisante. La visibilité et la valorisation des athlètes LGBTI+ de haut niveau peut avoir un effet positif sur la perception publique. Encourageant d’autres personnes à être elles-mêmes dans le sport (et au quotidien).
- Accès aux installations et aux compétitions : Les personnes transgenres et intersexes peuvent rencontrer des obstacles particuliers, notamment en ce qui concerne l’accès aux installations sportives (comme les vestiaires) et aux compétitions, en raison de règlements sur les catégories de sexe.
Initiatives et bonnes pratiques :
- Politiques inclusives : De nombreuses organisations sportives adoptent des politiques inclusives pour lutter contre la discrimination et promouvoir l’inclusion. Toutefois souvent les institutions craignent de prendre part, comme pour le Comité International Olympique (CIO) et ses directives pour inclure les athlètes transgenres. Car il renonce à fixer lui-même les critères imposés aux sportifs transgenres et intersexes pour participer à des compétitions. Il propose aux fédérations internationales un « cadre » pour qu’elles établissent leurs propres règles.
- Programmes de sensibilisation et de formation : Des programmes de sensibilisation et de formation pour les entraîneurs, les administrateurs et les athlètes peuvent aider à créer un environnement plus inclusif et respectueux. Quand bien même cela aide, il faut aussi que les athlètes féminines ou en situation de handicap soit valorisés économiquement et médiatiquement. Quand on voit la différence de traitement des sportifs pour un même sport comme le foot, selon s’il est pratiqué par une équipe handi, féminine ou masculine. L’équité n’est malheureusement pas effective.
- Soutien et ressources : Fournir des ressources et du soutien aux athlètes LGBTI (et aux autres minorités), tels que des groupes de soutien et des réseaux de pairs, peut contribuer au bien-être et à l’épanouissement dans le sport. Une institution qui œuvre fortement à combattre les exclusions et les discriminations dans le monde du sport, est la Fondation pour le sport inclusif. Un des points intéressants est le fait de mettre en avant qu’on peut être gros et pratiquer du sport amateur et professionnel.
- Événements et compétitions inclusives : La création d’événements sportifs inclusifs, comme les Gay Games, offre un espace où les athlètes LGBTI peuvent participer sans crainte de discrimination. En 2025 le TIP laisse la priorité aux Eurogames* qui se déroulerons à Lyon. D’où l’importance de faire converger nos droits, besoins et lutte.
Exemples de progrès :
- Athlètes ouvertement LGBTI : De plus en plus d’athlètes de haut niveau choisissent de faire leur coming-out, ce qui contribue à la visibilité et à l’acceptation des personnes LGBTI dans le sport. La liste des personnes out s’allonge au fur et à mesure que les compétitions sportives se politisent. Car aujourd’hui le sport est aussi un levier politique et social pour l’inclusion.
- Alliances et partenariats : Des alliances entre organisations sportives et groupes de défense des droits LGBTI, comme Athlète Ally, œuvrent pour promouvoir l’inclusion dans le sport à travers des campagnes et des actions concrètes. On découvrira prochainement si la PRIDE House des olympiques œuvrent et concrétisent des actions similaires.
RDV sur mes réseaux sociaux (@kevhoney_s ) pour établir ensemble si les Jeux Olympique et Pride house ont été un levier concret d’inclusion ou simplement un énième outil du pink washing* .
Conclusion :
L’inclusion des personnes minorités (visibles et invisibles) dans le sport est essentielle pour garantir que tous les individus puissent participer et s’épanouir dans un environnement respectueux et équitable. Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour éliminer la discrimination et assurer une pleine inclusion. Les efforts doivent continuer à tous les niveaux, des bases amateurs jusqu’aux plus hautes instances sportives internationales. Car nos luttes sont convergentes.
Défendre la représentation, le bien-être (mental et physique) et le respect t ; est nécessaire pour assurer l’équité et l’épanouissement de tou.te.s.
Source photo : Birmingham LGBT
Annexe :
Eurogames : compétitions dans plus de 23 sports différents. Ces jeux seront organisés sous le drapeau de l’inclusion et de la diversité, afin de pouvoir accueillir le plus grand nombre d’athlètes, incluant les sportifs porteurs de handicaps grâce aux partenariats avec la Fédération Française Handisport (FFH) et le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF).
Pinkwashing : procédé marketing utilisé par un État, une organisation, un parti politique ou une entreprise dans le but de se donner une image progressiste et engagée pour les droits LGBT.